KOROLEVA PSEUDO : VISAGE // © : sheidlina MESSAGES : 42 ARRIVÉE : 07/11/2017 | Sujet: ☾ NI DIEU NI MAITRE Mer 21 Fév - 11:15 | |
| contexteNI DIEU NI MAITRE. + en phase sénile je ne demande rien mais on m'injecte la morphine je caresse les nuages de passion le fruit de mon imagination n'est pas mûr armure en pétales de rose pour protéger ma douce peau je suis un enfant de la lune qui n'est pas malade.
« c'est regrettable tout de même. regrettable de savoir qu'en 2017, dans cette ville-là, les adolescents se prennent d'affection pour ces pratiques nihilistes. surtout quand on sait que la plupart d'entre eux viennent de famille biens, vraiment biens. c'est regrettable tout de même. et puis, vous comprenez, ce n'est pas vraiment comme si on pouvait faire quoique ce soit. la prévention ne marche pas toujours. on ne va pas les trainer à l'église ou remplir leurs verres d'eau bénite et de savon. oh, si ça ne tenait qu'à moi, je le ferais. pas besoin de vous faire un dessin, on sait tous que les hérésies disparaissent si l'on prend la peine de les pousser à leur auto destruction. mais vous comprenez, ce serait mal vu, très mal vu, surtout de nos jours, d'avoir recours à ce genre de méthodes. le temps de salem est révolu. les pluies de cendre, le sang qui coule sur les trottoirs en pente, tout ça c'est terminé. »
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Dernière édition par KOROLEVA le Mer 21 Fév - 11:48, édité 2 fois |
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KOROLEVA PSEUDO : VISAGE // © : sheidlina MESSAGES : 42 ARRIVÉE : 07/11/2017 | Sujet: Re: ☾ NI DIEU NI MAITRE Mer 21 Fév - 11:17 | |
| troublesreviens à la maison. murmure la jeune fille en dentelle blanche devant sa bougie. son petit frère a disparu il y a quelques mois. c'est là qu'elle a décidé d'arrêter de prier. oh, elle n'implore pas un dieu qu'elle ne voit nulle part. elle parle. elle fait appel aux forces qui se cachent sous le lit des enfants effrayés. mon gars, j'te dis que tu vas voir de ces trucs. après ça, tu pourras plus jamais dormir tout seul. géant non ? dit le lycéen à son camarade, sans cesser d'agiter les champignons qu'il a coupés sous son nez.
sankin, russie. ce climat coincé entre la vie et l'oubli, cette ville dans laquelle tout le monde se connait, ces quelques minuscules rues qui sinuent autour de la cathédrale, sur la colline. l'esprit conservateur des ancêtres apeurés par la nouveauté et les étrangers règne plus fort que jamais, depuis l'observation d'une hausse de débauche critique chez la jeunesse. les uniformes du lycée catholique se couvrent, les punitions gagnent en violence, le père aleksandr implore la mise en quarantaine des enfants déviants. et pourtant si dieu existe, son manque de réaction n'a jamais paru plus cynique.
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