les hiboux la fixent en chuchotant.
l'obscurité fait fuir le commun des gens
pourtant elle a quelque chose de réconfortant.
ça l'enveloppe, tchad, ça la berce
ça la conforte dans sa fausse détresse
dans sa soif de sacrifice
ses pulsions de préjudice.
c'est à ça que je pense quand l'agneau pousse son dernier cri son petit râlement pathétique qui s'étouffe dans son propre sang rouge vif son hurlement d'agonie presque insonore c'est à ça que je pense quand je vois les jolis visages prier avec sincérité.sauf qu'elle est venue seule.
elle n'a aucune victime.
juste ce bébé animal duquel la vie s'échappe
entre ses bras enveloppants
tels ceux de la vierge marie
d'une sainte au nom rassurant.
et si quelqu'un a la (mal)chance d'entrer
les rituels ont le don de savoir hypnotiser
amadouer, massacrer ou attaquer de volupté.