Ta mère était belle, parait il. Tu as du mal à en juger, car il n'y a plus une seule photo d'elle dans la maisonnée. Après sa mort elles ont toutes disparues, car elles lacérées le cœur de ton père. Ta mère, elle ressemblait à une poupée de porcelaine, une jolie fille pas farouche qui affrontât sa faible condition pour t'expulser de son utérus. Elle aurait mieux fait de serrer les cuisses, elle serait encore en vie. Toi aussi, tu ressembles à une poupée, t'as la gueule d'un cul béni. Remarque dans cette ville, c'est plutôt pratique, tu corresponds au standard puritain. On te dit que tu ressembles à ta mère, ton père surtout te le dit, lorsqu'il prend ton visage entre ses grandes mains son souffle caressant ton visage. Il semble penser que tu es ta mère réincarné ou un cadeau de dieu, il t'appelle son ange avec une voix étranglé d'un sanglot étouffé. C'est alors qu'il colle ses lèvres aux tiennes, petit que vos lèvres se touchent ne te dérangeais pas, c'était ton papa. Plus grand t'as commencé à vouloir arrêter, mais il ne l'a jamais permis, c'est même allé plus loin. À cet âge-là, tu n'avais guère envie de connaître la sensation d'une langue saliveuse contre la tienne. Il t'a tout prit, ton premier baiser, ta première fois, t'as même pas eu le temps de savoir si tu préférais les filles ou les garçons il à fait le choix pour toi.
Tu as cessé de caresser ta chatte lorsque ton père est présent, ça lui donnait des idées. Tu commences à penser à ne même plus bouger ou respirer en sa présence, car un simple souffle semble lui donner envie de te prendre sur le comptoir de la cuisine. Ton père est un bel homme, on te le dit sans arrêt, mais il reste ton père. Tu es prêt à échanger ta place avec toutes ces rombières qui vente le physique de ton paternel, les attentions incestueuses, les baisers et les caresses tu leurs laisses volontiers. Tu as prié, longtemps pour que tout cela s'arrête, tu as prié dieu pour qu'une jolie femme vienne prendre le cœur de ton père, qu'il se détourne de toi, que vous deveniez la petite famille parfaite que tout le village pense que vous êtes ... Mais jamais une femme ne parvint à capter suffisamment l'attention de ton père pour qu'il t'oublie, pour qu'il face ce que tout les papas font. C'est pas parce qu'il t'aime de façon tordue qu'il ne te punis jamais, ça t'arrangerais, peut-être ... Tu sais plus ...tu sais pas ce que tu détestes le plus, sa verge en toi ou les coups de cravache sur ta peau opaline. Un simple petit écart de conduite, un mot mal placé, une pensée qui ne lui convient pas et la baffe part, claque ta lèvre fragile et la teinte de rouge. Si tu es en retard, il se fait des idées, il t'accuse d'obscénité avec les gars du lycée, il te dit fautif des dégradations en ville, t'as plutôt intérêt à retirer tes vêtements et à subit la flagellation, sinon ça serait pire comme la fois où il t'a étranglé. Trop effrayé que ça arrive de nouveau, tu obéis, tu te fous à genoux et tu sers les dents alors que ton dos finis en feu.
Généralement, tu te barres chez l'une de tes amis, ou l'un de tes potes, mais c'est plus rare, car t'as l'impression de les emmerder quand tu pleures devant eux. Les filles, elles ont l'habitude, vous avez déjà chialé ensemble devant des films à la con. Tu presses son oreiller déjà maintes fois emplie de tes larmes salines alors qu'elle désinfecte les plaies sur ton dos. Elle sait pour la violence, elle ignore pour le sexe. Tu n'as jamais osé en parler à qui que se soit comme si révéler ce secret morbide allait te consumer sur place. Parfois, tu penses à te barrer, courir dans la foret et y crever ... Mais tu n'en n'as jamais le courage. Sale lâche. Alors tu prends ta lame et tu coupes la fine membrane de tes avants bras, qu'importe que se soit visible à la maison. Ton père met ça sur le compte de ta dépression, c'est la perte de ta mère qu'il dit, toujours plus facile d'accuser un macchabée que soit même. Il te distribue des médoc comme des smarties, il veut que tu ailles bien, il tire ta langue pour vérifier que t'as avaler puis il range dans l'armoire verrouillé le tube. Chaque jour t'a un nombre défini d comprimé quand tu vas à l'école, et t'as intérêt à ce que ton tube soit vide quand tu rentres. Qu'importe que tu penses que t'en a pas besoin, que ça te fasse te sentir plus mal. Alors loin de son regard tu trocs tes cachets contre d'autres trucs, tu comprends pas pourquoi des gens voudraient prendre ces merdes, mais bon si ça leur fait plaisir.
C'est connue que tu vas pas bien, la communauté est au courant que tu débloques et t'es sous médication. On prie pour toi qu'on te dit ... Ouais merci bien. Tout le monde te pense maladroit, tu trébuches sans cesse et tu manges le gravier, c'est pour ça les bleus et les marques rouges qui apparaissent parfois sur ton visage de porcelaine. Quand on voit ton regard triste, on te dit de prier dieu, qu'il t'aidera, on te dit de te confier au prête, tout restera entre toi et lui ... Tu peux avoir confiance qu'on te dit ... T'es censé avoir confiance en celui qui à baiser ta mère pour te permettre de naître ... T'es censé lui faire confiance aveuglement ... Et pourtant, il est celui qui t'empêche de dormir la nuit. Tu as fini par comprendre qu'on ne pouvait faire confiance aux adultes, se sont tous des menteurs, alors Dieu, au lieu de lui offrir ton échine courbée, tu lui tends ton majeur levé. Tu ne le prie plus le soir, tu ne gaspille plus ton temps à l'idolâtrer, tu préfères te tourner vers d'autres forces. Peut-être est-ce aussi vint que ta chrétienté piétinée, mais tu as besoin de ce mince espoir que cette fois ... On t'écoutera. | 
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